Le 25 Décembre.
Christmas is joyful
because Christ is our joy
An angel appeared to the shepherds of Bethlehem announcing, "I bring you news of great joy. For you is born a savior who is Christ the Lord. Here is the sign: you will find a babe wrapped in swaddling clothes and lying in a manger." For shepherds, it was a heavenly joy to be surrounded by a multitude heavenly hosts singing, "Glory to God in the highest, and to men peace on earth." A savior who brings peace was their greatest expectation. It is this joy that allows Christians through the ages to give glory to God in the highest.
For the shepherds living in the midst of their flock, a babe in a manger was nothing special. It was a sign that the savior was friendly to them, one from among them. It was a sign that the savior would be a friend of the downtrodden, the powerless, the weak, and sinners. No king was ever born in a manger and probably never will. Yet such powerless savior was at ounce seen as a threat to King Herod who ordered all children of his age to be exterminated. Even a heavenly savior from heaven seems to have no future in our world. Then, how can he save us?
Our joy at Christmas also comes from the angelic announcement, "He will be called the Son of the Most High. He will reign over the house of Jacob forever. His kingdom will have no end." It is our joy to be able to say that the baby of Bethlehem is the Son of the Most High. He is our faith for the present and our hope for the future. His kingdom has come but is still in the making. It is our happiness to contribute to it, even in minute ways.
Today it is most appropriate to sing "Gloria in excelsis Deo" with the people in St. Peter' s basilca in Rome.
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Le 12 Décembre. Troisième Dimanche de l'avent.
La nouvelle création:
Marie, Joseph, Pierre et Paul, et nous tous
L’archange Gabriel vint annoncer à Marie une création nouvelle: le fils du Très Haut va régner pour toujours, et son règne n’aura pas de fin. Le monde entier est invité à en faire partie. Le premier invité fut Joseph. C’était un homme juste et il voulait renvoyer Marie. Mais un ange du Seigneur lui apparut en songe: il sera le père adoptif du nouveau royaume. Peu après, Marie alla en hate rendre visite à Elizabeth; son l’enfant bondit dans son sein dans la joie de rencontrer la mère et le fils du nouveau royaume. Il n’y avait pas de place pour eux à l’hôtellerie de Bethléem, mais un ange apparut aux bergers pour les inviter à être les premiers témoins du nouveau royaume. Peu après vinrent de loin des mages pour offrir or, encens et myrrhe, des cadeaux appropriés pour un roi. Faisaient alors partie de la nouvelle création la famille, les bergers et les rois mages.
L’histoire continue trente ans après quand Jésus choisit les douze pour être ses amis proches. Il invita des pêcheurs comme Pierre et André, le receveur d’impôts Lévi, le zélote politique Simon, un homme plein de doutes, Thomas, et Judas Ischariote. Plus tard il apparut à Saul qui persécutait l’église. Et à travers les âges, il a appelé des milliers et des milliers – des millions et des millions – à devenir des amis de Dieu et des hommes, à aimer Dieu et le prochain.
A Noel nous célébrons cette création nouvelle. Quand nous nous trouvons devant la crèche, nous sommes en compagnie de Marie et de Joseph, des bergers et des rois mages, et aussi tous les anges, les douze apôtres, et tous les amis de Dieu à travers les âges. Tous les saints et les disciples du Christ vont louer et chanter, “Gloire à Dieu au plus haut des cieux!” C’est ce que l’ange avait annoncé à Marie: le fils du Très Haut va venir habiter parmi nous, et son royaume n’aura pas de fin.
Rendons gloire à Dieu!
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Le 5 décembre. 2 ième dimanche de l’avant.
Le Christ doit croitre
& notre ego diminuer
Jean crie dans le désert, “préparez la voie pour le Messie, que sa venue soit facile, sans montagnes à gravir ni vallées à franchir.” Quelques siècles auparavant, le prophète Isaïe a annoncé le même message pour le retour des Juifs de leur exil à Babylone. Alors, “toute chair verra le salut de Dieu.” Ce sera comme une nouvelle création.
Le message pour nous c’est, “Préparez!” Nous préparons pour la Noel en achetant des cadeaux et des décorations, mais nous devons aussi nous préparer pour la venue symbolique du Christ à Noël. Nous devrions avoir un cadeau spécial pour le Seigneur pour qu’il puisse lui aussi nous combler de ses bénédictions. Noël est la saison des échanges de cadeaux. Nous pouvons faire une contribution financière à des nécessiteux ou envoyer une carte postale à quelqu’un qui est seul ou isolé. Nous devrions aussi avoir un cadeau spécial pour le Seigneur.
Tu ne veux ni holocaustes ni victimes, alors je dis, “Me voici, Seigneur. Je te donne tout ce que je suis, tout ce que j’ai et possède. Donne-moi seulement ta grâce et compte moi parmi tes amis.” Tels song ma prière et mon voeu. Je voudrais travailler pour ton royaume. Les voies du Seigneur sont mystérieuses, et nous ne savons pas ce qui va arriver dans l’avenir. Alors nous te prions d’arranger toutes choses, Seigneur, pour que toute ma vie soit à ton service.
24-31 octobre CE QUI TUE L'ESPRIT: 1. L'ennui
Tout m’ennuie, même la religion
Beaucoup de choses tuent l'esprit: l'ennui et le vide spirituel, la peur, la colère, l'esprit de consommation, le culte de la célébrité, la luxure, et beaucoup d'autres choses. Commençons avec le vide intérieur.
La religion m’ennuie. Je trouvais de l’inspiration en allant à l’église, mais ce n'est plus le cas maintenant. Je n'ai pas envie de prier parce que Dieu me semble distant, absent, sourd à ma prière. Je pense même que je peux me passer de Dieu, parce que Dieu ne m’aide pas. Mais cela ne me satisfait pas réellement : je me sens seul et toujours seul. Mon sentiment est que personne ne peut m’aider. Que puis-je faire?
Les étudiants s’ennuient souvent vers la fin du semestre : le professeur n’est pas pertinent, et les cours sont ennuyeux. La nourriture elle aussi peut être monotone : souvent les mêmes plats reviennent comme les pâtes, les pâtes et encore les pâtes. Je suis saturé de manger des pâtes. Aller faire de la gym? J’en ai assez et, soit dit en passant, je n’ai ni perdu de poids ni développé de muscles. Mon travail? C’est bien, mais je m'y ennuie. Mon mariage est devenu ennuyeux… La vie est ennuyeuse. Que puis-je faire?
Qu’est-ce qui mène à l’ennui? Suivre toujours la même routine conduit mécaniquement et facilement à l’ennui. Pour en sortir, il nous faut repenser notre planning pour aller à l’église, au travail, à la gym, prier, mais aussi essayez de trouver Dieu d’une nouvelle façon. Les voyages peuvent être l'occasion de découvrir une nouvelle église inspirante. On peut également prier à différents moments et trouver de nouveaux amis, etc.
Sachez qu'à tout moment, VOUS POUVEZ VOUS PLAINDRE, non pas à vos voisins et amis, mais à DIEU ! C’est ce que les prophètes ont fait autrefois.
Jusqu'à quand Seigneur, vais-je t'appeler au secours sans que tu m'écoutes, et crier à la violence sans que tu nous en délivres ? Pourquoi me fais-tu voir tant d'injustices? (Habacuc)
Seigneur, tu m’as séduit, et j’ai été séduit ; tu m’as saisi, et tu as réussi. À longueur de journée je suis exposé à la raillerie, tout le monde se moque de moi. (Jérémie)
Dieu n’était pas en colère contre Jérémie mais lui a simplement dit : calme toi, tu resteras toujours pour moi celui que tu as été.
Vous pouvez également chanter le Psaume 13
Seigneur, jusqu’ à quand persisteras-tu à m'oublier ? (écoutez le texte)
Jusqu'à quand refuseras-tu de me voir ?
Jusqu' à quand devrai-je me faire du souci
et me ronger de chagrin tout le jour ?
Le Psaume se termine par:
Moi, j'ai confiance en ta bonté. J'ai de l'allégresse dans le coeur, à cause de ton salut. Je chanterai la louange du Seigneur, car il a été bon avec moi.
September 5-12
« Pour moi, la vie c'est le Christ
et la mort est un gain.»
Pour beaucoup de chrétiens, la vie se vit en Christ. Il est bon de savoir que pour beaucoup de personnes, la vie se déroule comme cela. Pourtant, cet objectif n'est pas encore atteint. Nous pouvons tous dire avec Saint Paul : « Je ne prétends pas avoir déjà atteint le but, mais je continue. » Ce que nous devons faire, c’est « continuer d’avancer ». Paul parle comme un athlète qui essaie de gagner un prix : « je cours vers le but afin de gagner le prix que Dieu par Jésus-Christ m’a appelé à recevoir au ciel ». Ce prix est une récompense céleste.
Nous ne pouvons pas revendiquer cette récompense céleste avant la fin de notre lutte terrestre pour en gagner le prix. Nous avons une vocation à accomplir. La vie a un sens. Nous ne sommes pas sur cette planète pour simplement être féconds et multiplier notre espèce; nous voulons que nos enfants aient une vie meilleure. Notre vocation à tous est de créer un monde meilleur, un monde plus conforme au Christ. Nous voulons faire partie de « ceux qui sont des adultes dans la foi et qui adoptent cette attitude », et pas seulement des adeptes réguliers ou passifs.
"Rien, ni la mort, ni la vie, ni aucune créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur" (Rom 8, 38). C’est le fondement de notre foi. Cet amour de Dieu est magnifiquement exprimé dans le Psaume 18. Voici un enregistrement de musique moderne. Ce psaume est long (plus de 10 minutes) mais mérite d’être écouté.
Je t’aimerai, ô Seigneur, ma force (cliquez)
Mon rocher, ma forteresse, mon sauveur
Je t’aimerai, ô Seigneur, ma force
Mon Dieu, ma force, en qui j’ai confiance
Mon bouclier et le pouvoir qui m’a sauvé.
12-19 septembre 2021
Rejoindre Marie par le chapelet
La bible dit peu de choses sur Marie parce que son seul travail était d’élever et de nourrir son fils. Présente à tous les événements importants de sa vie, de la naissance à sa mort et à la Pentecôte, elle n'a dit que deux mots, « Fiat » et « Magnificat. » Sa mission était et est toujours de faire connaitre son fils au monde.
Lors de l’Annonciation, Gabriel a promis un sauveur : « Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père et son royaume n'aura pas de fin. » Marie ne pouvait que dire : « Fiat. Que cela se fasse selon ta parole. » En visitant Élisabeth, elle proclamait la grandeur du Seigneur. « Magnificat anima mea ! Mon âme exulte en Dieu mon sauveur. Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.»
Le chapelet reprend les paroles de Gabriel : «Je vous salue Marie! Vous êtes bénie et béni est Jésus le fruit de vos entrailles.» C’est une prière pour apprendre comme Marie à accepter la volonté de Dieu. C’est également une méditation sur l’œuvre de Dieu dans le monde et dans nos vies, avec l’espoir de pouvoir dire nous aussi « Fiat » dans nos activités quotidiennes.
La répétition des paroles du chapelet est semblable au rythme de la respiration lorsque nous inspirons ou expirons. Cette répétition capte l’esprit pour qu'il puisse aller au-delà des mots prononcés.
Le chapelet peut ne pas plaire à tout le monde, mais nous gagnons tous à devenir, comme Marie, les serviteurs et les servantes du Seigneur. Pourquoi ne pas aller directement à Dieu et à Jésus-Christ? Bien sûr, pourquoi pas. Mais tout au long de l’histoire du christianisme, les gens ont prié avec et par Marie pour devenir les serviteurs du Seigneur et les disciples de Jésus.
Voici l’Ave Maria en musique. (Skip Ad) Vous pouvez chanter etr prier en écoutant.
Le 29 août - 5 septembre
La prière de saint François
Là où il y a de la haine, que je mette l'amour.»
Saint François n'est pas l'auteur de cette prière car elle n'a été publiée pour la première fois qu'en 1912. Cela n’enlève rien à la beauté qu'elle inspire. Voici le texte (cliquez) et vous pouvez l'écouter dans sa version chant (cliquez). Je vais développer quatre thèmes évoqués qui revêtent une importance particulière : la paix, le pardon, la foi et l’oubli de soi.
« Seigneur, faites de moi un instrument de votre paix. » Pour pouvoir donner la paix, nous devons d’abord la vivre nous-mêmes. Nous sommes en paix intérieurement lorsque nous ne sommes pas troublés par des inquiétudes liées à des questions mineures ou majeures concernant le travail, la santé, la famille, les finances ou les relations avec les autres. « Que rien ne vous trouble! » répétait Thérèse d’Avila; c'est plus facile à dire qu’à faire. Être un instrument de paix exige souvent de dire des mots de réconfort et d’encouragement, et même de désamorcer une querelle de mots pour éviter des émotions explosives.
« Là où il y a l'offense, que je mette le pardon. » Il est courant de dire « Je pardonne mais je n’oublierai jamais. » En cherchant à ne pas oublier, nous retenons secrètement des griefs envers les autres et nous attendons le moment venu pour la vengeance. Ce n’est pas sain. Mais il n’est pas sain non plus d'oublier le passé comme si de rien n'était. Il nous faut accepter les gens tels qu’ils sont. Certaines paroles peuvent être offensantes, et elles continueront à l'être. Au lieu d’oublier, nous devrions accepter les personnes telles qu’elles sont. Nous ne pouvons pas changer les gens; le pardon exige que nous les respections, mais pas de les oublier.
« Là où il y a le doute, que je mette la foi. Là où il y a le désespoir, que je mette l'espérance.» Nous avons besoin de raisons pour avoir foi en l’avenir, et seule la foi en Dieu peut nous y aider. Il est souvent difficile de témoigner de notre foi devant les autres. Offrir de l'espoir en des jours meilleurs est plus facile, et nous pouvons le faire par des encouragements et une attitude positive qui donnent de l'espoir.
« C'est en donnant qu'on reçoit. C'est en s'oubliant qu'on trouve. » C'est là, la clé. Cela n'est pas toujours en notre pouvoir mais nous pouvons le demander en priant.
Ecoutez une fois de plus cette belle prière (cliquez).
Le 15 août 2021
L'Assomption de Marie et la nôtre
Que les anges vous conduisent au paradis;
Que les martyrs vous accueillent à votre arrivée,
Et vous conduisent à la ville sainte de Jérusalem."
Ce sont les premiers versets de l’antienne chantée lors d'un enterrement chrétien lorsque le corps quitte l’église pour son lieu de repos. C’est aussi le chant qui a pu accompagner Marie à son "endormissement" ou sa Dormition (terme retenu par les chrétiens orthodoxes pour parler de l'assomption). Dans la liturgie, le terme mourir est souvent remplacé par "s’endormir" et se réveiller avec les anges dans la ville de Jérusalem est le rêve de tous les croyants.
Marie était une femme ordinaire qui est montée au ciel. Qu’a-t-elle fait pour le mériter ? Rien. Le ciel est un don qui nous attend tous et n’est pas une récompense qui est méritée. Jésus est ressuscité d’entre les morts et cela nous est aussi promis. La vie et la mort sont des dons; le reconnaître comme tel est source d’une grande paix.
La lecture d’aujourd’hui est un rappel : "Comme nous mourons tous en Adam, ainsi nous seront tous aussi rendus vivants en Christ." Et comme dans Eve tous les descendants avaient perdu leur chemin vers le ciel, ainsi en Marie, la Nouvelle Eve (qui signifie la mère de tous les vivants), nous permet de trouver notre chemin vers le Christ. Elle apparait dans le livre de l’Apocalypse comme "revêtue du soleil, avec la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles." Au ciel, tous portent une couronne d’étoiles, mais vous et moi n’aurons qu’une petite couronne de petites étoiles. Marie n’est pas seulement couronnée d’étoiles, mais aussi revêtue du soleil et de la lune.
Il est d’usage depuis l’époque des premiers chrétiens de vénérer les martyrs et de demander leur intercession. Cette dévotion a continué à travers les âges. La dévotion à Marie conduit toujours à Jésus-Christ. Au ciel, Jésus est entouré non seulement par Marie et les douze apôtres, mais aussi par tous les héros et saints de tous les âges et tous ceux qui ont été lavés dans le sang de l’Agneau. Tous sont en interaction constante avec le Seigneur des Seigneurs. Leur intercession ne peut que nous être bénéfique.
Voici les versets suivants de l’antienne citée au début:
Que les chœurs des anges vous reçoivent,
Et avec Lazare, une fois pauvre,
Puissiez-vous avoir le repos éternel.
Vous pouvez écouter l’Ave Maria de Schubert ou aller à https://www.youtube.com/watch?v=xXsU44mu9zg
Le 8 août
“Rendez à Dieu ce qui est à Dieu"
Dans l’Antiquité, la plupart des états frappaient leur monnaie. Ce qui est spécial à propos des pièces Romaines c’est que dans tout l’empire il fallait les utiliser pour payer les impôts. “Rendez à César ce qui est à César” veut dire: si vous avez des pièces Romaines, c’est seulement pour payer les impôts. Autrement, il ne faut pas utiliser des pièces qui portent l’image du faux Dieu impérial.
La monnaie Juive c’était le shekel qui portait des images religieuses mais pas des images de rois et de faux dieux. L’impôt pour le Temple était un demi-shekel. “Rendez à Dieu [ce que vous avez reçu] qui appartient à Dieu” peut dire: rendez à Dieu tout ce que vous avez, ce qui est impossible. En fait, les Juifs n’offraient à Dieu que les premiers fruits de la moisson, ou dix pour cent (la dîme) de la récolte.
Il y a bien des manières de rendre à Dieu ce qui lui appartient. La plupart des Catholiques offrent seulement 1% de leurs revenus à l’église mais ils paient aussi de 15 à 30% en impôts selon les pays. Nous ne pouvons pas rendre tout ce que nous avons reçu excepté en actions de grâce. Comme Chrétiens, nous rendons grâce pour le don le plus précieux que nous avons reçu, à savoir l’enseignement, la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Cette action de grâce s’appelle l’eucharistie depuis le début du christianisme. En un certain sens, toute prière est une “eucharistie” parce que nous prions toujours par l’intercession de Jésus le Christ et notre sauveur.
La partie la plus importante de la messe est la prière eucharistique. Nous y remercions le père éternel pour les bienfaits que nous avons reçus, à savoir le pain de la vie éternelle et la coupe pour le salut. Voici une partie du texte:
Seigneur,
faisant mémoire de la passion bienheureuse
de ton Fils, Jésus Christ, notre Seigneur,
de sa résurrection du séjour des morts
et de sa glorieuse ascension dans le ciel,
nous te présentons, Dieu de gloire et de majesté,
le sacrifice pur et saint,
le sacrifice parfait,
pain de la vie éternelle
et coupe du salut.
Suit la doxologie aue vous pouvez écouter. Il y a deux versions:
https://www.youtube.com/watch?v=9tKAB5NrtqU&ab_channel=StevenR.Janco-TopicStevenR.Janco-Topic
OR: https://www.youtube.com/watch?v=aq8wmgwmspc&ab_channel=TimothyR.Smith-TopicTimothyR.Smith-Topic
Les 25 juillet & 2 Août
L’Église peut-elle changer ?
Certains disent : «L’Église ne peut pas changer.» Non : certaines choses changent, d’autres pas. La doctrine fondamentale ne change pas, mais la liturgie a beaucoup changé après Vatican II.
Dans certaines déclarations de l’Église il est indiqué que rien ne pourra jamais changer. Ainsi, Vatican I affirme : « Nous enseignons et déclarons : l’Eglise a toutes les marques d’une vraie Société. Elle est si parfaite en elle-même qu’elle se distingue de toutes les sociétés humaines et se situe bien au-dessus d’elles. » Le même Concile a également déclaré que « l’Église du Christ n’est pas une communauté d’égaux dans laquelle tous les fidèles ont les mêmes droits, mais est en vérité une société inégalitaire ». Pour certaines personnes, ces déclarations ont une valeur universelle et éternelle. Ces vues reflètent la société de 1870, quand l’Europe était encore une société inégalitaire gouvernée par des monarchies. Les structures sociales changent, même si les doctrines de base ne changent pas.
L’Église est aussi une institution dynamique. En voici trois exemples :
1. De nombreuses paroisses ont créé de petites communautés qui se réunissent chaque semaine pour la lecture de la Bible, l’entraide et la prière. J’ai visité des paroisses qui en comptent 50, 100 voire même 200. Les liturgies dominicales y sont vivantes et la fréquentation élevée. Le développement de ces églises concerne aussi bien leur nombre que leur pratique religieuse. Depuis Vatican II, ce renouveau s’est développé à partir de l’Amérique latine.
2. Dans certaines paroisses, la liturgie dominicale dure jusqu’à deux heures ou plus, avec une homélie de 20 à 30 minutes. Il y a une interaction constante entre le célébrant, le chœur et l’assemblée. Les chants et la danse sont enthousiastes. La spiritualité se nourrit de justice sociale. J’ai vu cela de façon exceptionnelle aux États-Unis et plus couramment au Congo.
3. Une troisième initiative consiste à confier les paroisses à des bénévoles laïcs sous la supervision d’un prêtre à la tête de plusieurs paroisses. Ils sont responsables de la liturgie dominicale sans prêtre, de l’éducation religieuse des enfants et des soins aux nécessiteux. Lorsque les gens se voient confier des responsabilités, ils sont transformés. L’Église retrouve tout son sens : en son centre il y a tout le peuple Chrétien et pas seulement le clergé ou les structures géographiques ou administratives.
QU’EST-CE QU’ON PEUT CHANGER ET QU’ON NE PEUT PAS CHANGER? Pouvez-vous indiquer des innovations qui ont surmonté le cadre rigide traditionnel ? Certaines concernent l’éducation religieuse, d’autres la manière de témoigner, d’autres la justice sociale, d’autres les liturgies dynamiques et animées, d’autres la musique et l’art, d’autres se rencontrent dans les petits groupes, d’autres dans la spiritualité et l’éducation des adultes, d’autres dans les écoles paroissiales, d’autres dans les ministères ouverts aux immigrants, d’autres lors de colloques régionaux, d’autres dans les études bibliques, d’autres dans les homélies travaillées, d’autres dans... (à vous de voir).
POUVEZ-VOUS DONNER DES EXEMPLES ? Écrivez quelques lignes.
Les 11 & 18 juillet
Le Magistère de l'Église:
critique et contrepoids
Toute société a besoin d’une organisation et d’un chef. Les synagogues à l’époque de Jésus étaient dirigées par les anciens (les presbytres). Les premiers chrétiens ont adopté cette organisation. Saint Paul a nommé des superviseurs (évêques) dans les églises non juives qu’il a fondées parce que la coutume des anciens y était inconnue. Lorsque le conflit a éclaté au sujet de la nécessité de la circoncision pour les non juifs, Paul s'est déplacé à Jérusalem pour le premier Concile. La critique et les contrepoids existaient dès le début à différents niveaux : les anciens, les évêques et le concile.
Le magistère regroupe tous ceux qui ont autorité à enseigner (magister en latin signifie enseignant). Au Moyen Age, le magistère rassemblait deux groupes : les théologiens des grandes universités assumaient le rôle d’enseignants doctrinaux tandis que les papes assumaient le rôle de superviseurs. Aujourd’hui, l'autorité se divise en trois groupes : la papauté, les évêques et les laïcs. J’ajouterais un quatrième groupe : les théologiens.
De nos jours, les théologiens remplissent le rôle important d’être le « think tank » (ou groupe de recherche) de l’Église. Vatican II a été préparé par des intellectuels en avance sur leur temps, condamnés avant même que leurs idées aient été adoptées par le Concile. Les intellectuels constituent un contrepoids pour que l’Église continue à grandir à partir de nouvelles idées.
Individuellement et collectivement, les évêques offrent un autre contrepoids. On rencontre des évêques conservateurs qui font obstacle au renouvellement et au changement, mais il y a aussi des évêques novateurs et progressistes qui ouvrent la voie à l’avenir. L’Église est comme une famille élargie avec des membres conservateurs et libéraux, essayant de travailler dans l’unité. La synodalité est une nouvelle forme de responsabilité collective promue par le pape François.
Il y a aussi l’« infaillibilité » des laïcs. Vatican II est clair : « Le peuple des fidèles tout entier, inspirés par nature par le Saint Esprit, ne peut se tromper dans la foi. Le peuple de Dieu, sous la conduite du magistère sacré, reçoit non pas une parole humaine, mais véritablement la parole de Dieu, et y adhère de manière indéfectible » (en Latin: indefectibiliter, Lumen gentium, 12). Cette indéfectibilité des laïcs est peu reconnue.
Enfin, il y a la critique et le contrepoids des églises locales. Chaque paroisse est une organisation en développement qui peut explorer de nouveaux cheminements dans sa pratique de la liturgie hebdomadaire, ses ministères et son engagement dans le monde. Selon le Concile, « ce qui caractérise spécifiquement les laïcs, c’est leur nature séculière. Par leur vocation même, les laïcs recherchent le royaume de Dieu en s’engageant dans les affaires temporelles et en les gérant selon le dessein de Dieu. »
En résumé, de nombreux critiques et contrepoids sont présents dans l’Église catholique. Des intellectuels dénoncent respectueusement les manquements et esquissent de nouvelles voies. Des évêques progressistes conduisent des diocèses entiers vers une plus grande spiritualité. Enfin des laïcs engagés sont à l'œuvre dans leurs paroisses et dans le monde des hommes.
Qu’est-ce qui est original dans votre paroisse? Que faites-vous pour améliorer le fonctionnement de l'église? Pourriez-vous écrire un bref commentaire?
Les 27 juin - 4 juillet
Dieu écrit droit avec des lignes courbes
La Bible est un bon exemple de l'histoire de Dieu écrite avec des lignes courbes. Il y a beaucoup de textes dans la Bible sur l’histoire juive qui nous semblent de peu d’intérêt aujourd’hui. Les prophètes ont décrit un Messie à venir, mais ce n’était pas clair. Dans quel sens ce Messie serait-il un successeur de David ? Comme un conquérant ? Comme un roi rempli de sagesse ? Lorsque Jésus est né dans une crèche dans une famille pauvre, personne ne s'attendait à cela. Quand Jésus faisait des miracles, ils n'étaient pas perçus par tous comme des signes de Dieu. L’Église est née le jour de la Pentecôte, mais la persécution a suivi peu de temps après.
Des milliers d’Églises chrétiennes se prétendent toutes être la seule vraie église mais elles se sont sé parerées au fil des siècles. Les Églises orthodoxes orientales se sont separées après le concile de Chalcédoine (en 451). L’Église orthodoxe qui accepte comme les Catholiques, les sept premiers conciles, s’est séparée au 11e siècle et les Protestants au 16e siècle. Comment expliquez-vous cela ?
L’Église catholique est aux prises avec la modernité. Il y a des conservateurs qui veulent revenir en arrière, des progressistes qui veulent des changements radicaux et des gens du milieu qui veulent que les choses restent les mêmes. En même temps, beaucoup de chrétiens quittent l’Église. Quelle est la direction de Dieu dans tout cela?
La vie de beaucoup de gens est faite de lignes courbes. Un bon exemple est celui de Charles de Foucauld, un officier militaire français devenu ermite dans le désert du Sahara. Menant une vie dissolue, il pria un jour : « Mon Dieu, si tu existes, permets-moi de te connaître ! » Il lui a fallu plus de dix ans pour trouver son chemin. Il part d’abord en pèlerinage en Terre Sainte, rejoint les trappistes et passe plusieurs années à Nazareth comme aide chez les Clarisses. Enfin, en 1901, il s’installe comme ermite en Algérie et vit parmi les Touaregs dans le désert du Sahara. Il est assassiné en 1916. Il voulait créer une nouvelle communauté religieuse, mais personne n’est venue le rejoindre. Ce n’est que longtemps après sa mort qu’une nouvelle congrégation, les Petits Frères de Jésus, suivit son exemple. Dieu écrit droit avec des lignes courbes, selon le proverbe Portugais.
Beaucoup de nos vies sont faites de lignes courbes. La mienne l’était et le sera probablement encore. Comment en tirer un sens? Habituellement, on ne peut voir une ligne droite qu'à la fin de sa vie.
Notre espérance est dans la promesse que « toutes choses travaillent pour le bien de ceux qui aiment Dieu » (Rm 8, 28). Ce n’est qu'un espoir, mais non une garantie. L’espérance est une faible lumière, juste suffisante pour traverser la journée. Chaque jour, nous devons renouveler notre espérance en Dieu. À la fin, les lignes courbes apparaissent alors comme droites.
Avez-vous déjà vécu cette expérience? Partagez votre expérience et écrivez quelques lignes.
Connaitre la foi. Les 13 & 20 juin
Les sacrements : Eucharistie et Écriture sainte
Toutes les confessions chrétiennes partagent la croyance commune que les célébrations liturgiques rendent visible le Dieu invisible. Une compréhension communément acceptée des sacrements est celle de Saint Augustin qui les définit comme des signes extérieurs d’une grâce intérieure.
Combien existe-t-il de sacrements ? Considérant les sacrements au sens large, Augustin pense que beaucoup d'événements pourraient manifester des signes visibles de la grâce. Pour les orthodoxes, il y a sept sacrements, mais d’autres effets peuvent aussi être appelés sacrements ou « mystères ». Dans l’Église catholique, il y a six sacrements pour tous et un destiné aux hommes qui ont choisi d'être ordonnés. Quels sont les sacrements de base? La plupart des théologiens diraient baptême et Eucharistie qui dans l’Église catholique sont administrés ensemble lors des baptêmes d'adultes. Ce sont les deux seuls sacrements reconnus par les Protestants évangéliques qui les appellent ordonnances, parce qu'elles sont prescrites dans le Nouveau Testament. Ils soutiennent que la confirmation et l’onction des malades sont mentionnées dans la Bible, mais sont facultatifs et ne devraient pas être imposées. En fait, beaucoup de catholiques les ignorent.
Les catholiques se font baptiser, confirmer et ne se marient (pour la plupart d'entre eux) qu’une seule fois. L’onction des malades est administrée la plupart du temps dans la vieillesse. Le sacrement de la réconciliation est de moins en moins pratiqué — pour de bonnes ou de mauvaises raisons; là n’est pas la question. Ainsi, pour des raisons pratiques, l’Eucharistie dominicale est devenue le seul sacrement que la plupart des gens pratiquent dans leur vie quotidienne. Mais se concentrer uniquement sur la messe dominicale, c’est se priver de la richesse des signes de Dieu dans le monde.
Traditionnellement, la nature et l’expérience humaine étaient considérées comme des sacrements naturels. La nature est très présente dans les psaumes. « Les cieux annoncent la gloire de Dieu, et les cieux annoncent l’œuvre de ses mains. Jour après jour, ils répandent la parole, nuit après nuit ils révèlent la connaissance » (Ps 19). Les cieux et les étoiles sont des signes ou des sacrements de la création. Nous devons écouter leur langage silencieux et apprendre leur essence secrète, et cela se produit plus dans la prière de louange que par l’observation scientifique. Dans les monastères, le premier office célébré tôt le matin est Laudes lorsque les moines chantent des psaumes de louange (qui répètent le mot laudate, prions). Beaucoup d’entre nous jouissent de dons naturels dont nous pouvons être reconnaissants.
L’un des plus grands trésors qui nous est donné est l’Écriture sainte, la parole ou signe de Dieu, bien qu’elle ne soit pas considérée comme un sacrement. Selon certains théologiens, s’il devait être absolument nécessaire de choisir entre la messe et la lecture des Écritures, il faudrait choisir cette dernière. Avant Vatican II, les lectures du dimanche et le sermon étaient considérés comme facultatifs; on pouvait alors arriver à la messe en retard. Aujourd’hui, l’Écriture sainte est aussi importante que la liturgie de l’Eucharistie.
Si vous avez déjà été baptisés, confirmés, mariés, il y a pour vous deux « sacrements » principaux : l’Eucharistie dominicale et l’Écriture sainte. Les sacrements sont des dons de la grâce. Il nous appartient de les reconnaître dans leur diversité et d'en profiter.
Connaitre la foi. Le 23 mai & 6 juin
Les trois dimensions de la spiritualité
Pour saint Paul, la spiritualité se vit par l’esprit et non par la chair. Concrètement, elle revêt trois dimensions fondamentales.
La dimension cognitive ou la transformation de l’intelligence. Lorsque les gens se mettent à lire des livres, assistent à des conférences, etc, les attitudes et les croyances profondément ancrées sont amenées à évoluer par ces actes.
La dimension dévotionnelle ou le développement de la réflexion personnelle. Quand les gens passent du temps dans la prière, la lecture de la Bible, les dévotions traditionnelles, les retraites, des temps de silence, etc., ils développent leur propre réflexion critique.
La dimension appliquée ou la foi en action. Quand les gens s’engagent dans des œuvres de charité, de justice sociale, d’activités paroissiales, de partage de la foi avec d'autres personnes etc, ils approfondissent aussi leur façon de vivre leur foi.
Ces trois dimensions ont été analysées dans plus de 1000 paroisses où les gens ont rempli un questionnaire sur leur foi, leurs pratiques spirituelles et leurs œuvres de charité. Les réponses ont été synthétisées pour obtenir un résultat moyen pour chacune de ces trois dimensions pour une paroisse donnée. Puis les chercheurs ont attribué à un ensemble de paroisses un qualificatif différent :
les paroisses à minima : celles qui ont un score bas sur les trois dimensions,
les paroisses introverties : celles qui ont un score élevé sur la prière mais un score bas sur l’action,
les paroisses extraverties : celles qui ont un taux élevé pour la foi vécue en pratique mais bas pour la prière,
les paroisses médianes : celles qui obtiennent un score moyen sur les trois dimensions,
les paroisses auto-motivées : celles où les gens sont actifs mais ne reçoivent aucune recommandation de leur pasteur,
les paroisses troublées : celles qui sont en conflit permanent avec leur pasteur,
les paroisses vivantes : celles où la foi est forte et les gens impliqués dans toutes sortes d’activités.
Quel est le style de votre paroisse : minima, introvertie, extravertie, troublée ou dynamique ? Chacun d'entre nous peut également définir sa spiritualité en fonction des trois dimensions décrites précédemment. Comment vous situez vous? Êtes-vous spirituellement minimaliste ou introverti ? extraverti ou tout juste tiède, auto-motivé ou dynamique ?
Répondez par écrit pour permettre une discussion.
Connaitre la foi. Le 16 & 23 mai.
La Présence Réelle
Un étudiant de premier cycle m’a récemment demandé pourquoi nos manuelsn’utilisaient pas le terme transsubstantiation au sujet de l’Eucharistie. De plus, il m’a demandé d’expliquer « les miracles de l'Eucharistie » (miracles de sang sur l'autel). J’ai commencé mes explications par les miracles. J’ai fait remarquer qu'un catholique n’est pas tenu de croire à aucun d'entre eux. Si une personne les trouve utiles pour sa foi propre et sa mise en pratique, elle est libre de les accepter à condition, bien sûr, qu’ils ne contredisent pas l’enseignement catholique trditionnel.
Je me suis tourné ensuite vers la transsubstantiation. Je me souviens qu'il m'a fallu, enfant, apprendre à prononcer ce mot pour pouvoir recevoir ma première communion. Je me souviens également que j’ai seulement commencé à le comprendre quand j’ai suivi un cours de philosophie à l'université. Dans ma réponse à l'étudiant, j’ai dit qu’il serait peut être plus facile de commencer par ce que nous n’entendons pas par ce terme. Il ne veut pas dire que le pain et le vin se transforment en chair et en sang dans leurs réalités physiques. Nous voulons dire par là que les « apparences extérieures » restent sous forme de pain et de vin mais que la consécration eucharistique les transforme en « substance spirituelle » de la présence réelle du corps et sang du Christ. J’y crois, mais j'accepte que les gens ont du mal à comprendre.
J’ai ensuite suggéré qu’un vocabulaire plus adapté ou qu'une réflexion plus récente sur la nature des « symboles » pourrait être plus utile et faciliterait la compréhension. Rappelez-vous la riche expérience lorsque réunis à l'occasion d'un repas festif, nous aimons raconter les histoires de membres décédés de nos familles. On peut presque imaginer qu’ils soient présents autour de la table. Maintenant, poussez la comparaison à son extrême. Le Christ, ressuscité et glorieux, brise les frontières du temps et de l’espace, se rendant réellement présent dans l’annonce de la Parole de Dieu et « dans la fraction du pain ».
La réflexion contemporaine sur les symboles va bien au-delà de la pensée protestante antérieure qui prétendait que l’Eucharistie est « seulement un symbole ». Les penseurs actuels suggèrent que les symboles, comme les mythes, ont la capacité de nous révéler les vérités les plus profondes de l’existence humaine. Les symboles peuvent vraiment nous faire entrer dans le mystère même de Dieu. Ils ne se résument jamais à n'être « qu'un symbole » ou « qu'un mythe ».
Quant aux miracles eucharistiques, je préfère une approche plus terre-à-terre. Une adolescente et sa mère ont été en désaccord sur ses notes, ses vêtements, le style de ses cheveux, et avec tout ce qu’une mère et sa une fille adolescente pourrait discuter. Un dimanche, allant ensemble à la messe sans grand enthousiasme, elles purent faire l'expérience d'un temps de paix. Elles se sont senties interpellées par la Parole, et savent que la communion appelle à la réconciliation. Au moment du signe de la paix, elles se tournent l'une vers l'autre, se regardent dans les yeux, puis s’embrassent chaleureusement. Elles savent qu’un Amour plus grand qu'elles les aidera à s’aimer. Le Christ est cet Amour présent en vérité.
Frank Berna
Université La Salle, Philadelphie
Le 25 avril.
La liturgie, « source et sommet »
Vatican II a souligné l’importance de la liturgie en la qualifiant de « source et sommet » de la vie chrétienne. Avant, les gens récitaient souvent le chapelet en assistant à la messe parce que le prêtre disait les prières en latin et la plupart des chants (Kyrie, Gloria, Credo, etc.) étaient aussi en latin. Maintenant, tout est récité dans la langue du peuple, et le chant est d'inspiration moderne.
Toujours selon Vatican II, les dévotions personnelles ont moins d'importance que la liturgie. En conséquence, les dévotions ont été moins mises en avant et ont souvent décliné. De fait, les fêtes de nombreux saints ont été éliminées du calendrier liturgique. Alors qu’avant Vatican II, le chapelet était souvent récité par toute l'assemblée dans l’église, cet usage est devenu moins commun. Par le passé, les curés organisaient souvent des processions dans les rues et des pèlerinages vers un sanctuaire lointain, mais c’est moins fréquent aujourd’hui. De même, les personnes avaient l'habitude de se confesser souvent, surtout les enfants pour qui c'était souvent une obligation. Depuis, le rite de la confession a fortement décliné.
Durant beaucoup de siècles, la piété des gens a été nourrie principalement par des formes populaires de dévotion, et c’est encore le cas dans de nombreux pays, notamment en Amérique latine. Là, les processions de la Semaine Sainte sont toujours populaires, et beaucoup de gens participent encore aux pèlerinages organisés, comme à Lourdes ou à Fatima en Europe.
Participer activement à la liturgie n’est pas facile. Bien sûr, il est aisé d’aller à l’église et de chanter. Il est plus difficile de se nourrir des textes et de l’Eucharistie. Certains ont simplement cessé d’aller à la messe. Comment peut-on alors y remédier ? Voici quelques suggestions.
Aujourd’hui, la plupart des gens ne vivent que par ce qu'ils entendent à la télévision et leurs téléphones portables. Dans les médias populaires, ce qui a été diffusé il ya une semaine peut relever rapidement du passé. La communication d'informations exige une actualisation régulière. En conséquence, il devient nécessaire que la foi des croyants soit entretenue regulièrement sans quoi elle s’estompe rapidement.
Les textes de la liturgie du jour sont facilement accessibles sur le Web. Vous pouvez les télécharger sur votre smartphone et démarrer la journée par leur lecture. Certaines paroisses ont de petits groupes qui réfléchissent sur les lectures du dimanche. Rejoindre l'un d'entre eux est très gratifiant.
Par le passé, la messe en latin le dimanche et le chapelet pendant la semaine étaient suffisants et se complétaient. Aujourd’hui, la messe dominicale d’une heure est une source et un sommet plutôt limités; c’est comme avoir un seul repas nourrissant par semaine. Nous devons adapter notre foi aux modes de communication d’aujourd’hui.
Questions de réflexion:Comment conciliez-vous la liturgie comme source sommet de la vie chrétienne et les dévotions personnelles dans votre vie et votre paroisse?
Répondez par écrit! Quel est votre réponse en quelques mots?
Connaitre la foi. Le 18-25 avril.
Le Christ est mort pour notre salut, Alleluia!
mais qu'est-ce que le salut?
Sur le chemin d’Emmaüs, Jésus a expliqué à ses disciples qu’il était « nécessaire que le Messie souffre toutes ces choses selon les prophètes ». Et plus tard, que « tout ce qui est écrit dans la Loi et les prophètes devait être accompli ». Ils l'ont bien compris.
Mais plus tard, de nouvelles questions se sont posées, comme « Pourquoi le Messie a-t-il dû souffrir? N’aurait-il pas pu sauver le monde sans mourir sur la croix? » Au fil des temps, diverses réponses ont été avancées.
La première proposition consistait à voir la mort de Jésus comme une victoire sur Satan. Jésus lutta contre Satan dans le désert pendant quarante jours. Il rejeta toutes les tentations. Puis le diable partit « jusqu’à un moment opportun ». Lors de la Passion, Satan était entré dans Judas et avait tenté Pierre, mais Jésus est intervenu. Satan a triomphé quand Jésus a été condamné, mais Jésus a gagné pour toujours quand il est ressuscité d’entre les morts.
Une autre théorie est celle de la Rédemption. Le mot latin redemptio signifie rembourser, par exemple en remboursant le prix d'un esclave. On supposait que Satan dominait le monde mais Jésus a remboursé notre dette vis-à-vis de Satan, et est ainsi devenu notre Rédempteur.
Les théologiens ont encore avancé une autre idée, celle de la théorie de la réparation ou de l’expiation, influencée par la tradition juive d’offrir des sacrifices dans le Temple. De ce point de vue, Jésus est l’Agneau pascal de la nouvelle alliance, sacrifice ultime pour tous les péchés du monde. Cette image a été associée au péché originel. En conséquence, le sacrifice de la Croix doit être considéré comme le sacrifice expiatoire pour la désobéissance de nos prédécesseurs.
La position catholique a été clarifiée par le Concile de Trente en 1545 dans son décret sur la justification. Les chrétiens sont justifiés par la rémission des péchés et le don de la grâce. Par le baptême, ils sont dans un état de grâce qu’ils doivent préserver contre les péchés mortels.
La tradition orthodoxe voit la vie et la mort de Jésus comme le modèle à suivre dans notre sanctification. Par sa mort, Jésus a créé un nouvel ordre social dans lequel les pécheurs peuvent se transformer en êtres pleinement humains tels que voulus par le Créateur. Ayant été créés à l’image de Dieu, ils deviennent des images fidèles du Christ dans leur resemblance avec lui. Ce point de vue est le plus inspirant pour la transformation personnelle.
Quelle est votre conception ou image préférée du salut et de la rédemption? Repondez enquelques mots.
Jour de pâques. Le 4 avril.
« Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps. »
C’est la meilleure nouvelle que le monde puisse espérer : Il est vivant! Il sera avec nous jusqu’à la fin des temps, Alléluia! Pour les disciples, toutes les rencontres avec le Seigneur ressuscité ont été des moments de profonde joie.
Tôt à l’aube du dimanche de Pâques, trois femmes sont venues au tombeau avec des huiles parfumées pour l’onction funéraire. Et voici qu'un ange du Seigneur apparut et leur dit : « Ne craignez pas. Jésus qui a été crucifié n’est pas ici. Il est ressuscité comme il l’a dit. Allez vite le raconter aux disciples. » Alors, les femmes « partirent rapidement avec peur et grande joie. » Pouvez-vous imaginer les femmes courant de joie? La joie vous donne des ailes pour voler !
Marie de Magdala pleurait avec tristesse : « On a enlevé mon Seigneur et je ne sais pas où ils l’ont mis » Jésus lui dit : « Marie ! » Le son familier de sa voix la toucha. Elle fut émue d’être appelée par son prénom. Elle explosa de joie, « Rabbouni! Rabbouni! » et voulut l’embrasser. « Non, va annoncer la bonne nouvelle aux disciples. » Alors elle courut. Les bonnes nouvelles font toujours courir les gens.
Le soir du premier jour, lorsque les disciples s'enfermèrent par crainte des autorités juives mais aussi par honte de leur propre lâcheté, Jésus se tint au milieu d’eux en disant : « Que la paix soit avec vous. » Les disciples éprouvèrent une grande joie quand ils virent le Seigneur. La joie remplaçait la peur, la honte et la culpabilité pendant qu'il disait encore : « La Paix soit avec vous ! » Il n’y a pas de plus grande joie que la paix intérieure lorsque jubilation et exultation submergent les sentiments contraires.
Une semaine plus tard, Jésus apparut de nouveau en présence de Thomas. Le cœur de Thomas fut bouleversé : il avait douté du témoignage unanime que Jésus était vivant. « La Paix soit avec toi, Thomas ! » « Mets ton doigt ici et et mets ta main dans mon côté. » Thomas était stupéfait et emporté par des sentiments incontrôlables. Il ne savait que dire, si ce n'est : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » . Tout était dit. Pas besoin de dire autre chose.
Des semaines se sont écoulées. Pierre et d'autres disciples sont allés à la pêche, mais n'ont rien pris. De la côte, une voix se fit entendre : « Les enfants, avez-vous pris quelque chose à manger? » Ils jetèrent de nouveau leurs filets et furent submergés par le nombre de poissons. Arrivés au rivage, ils virent un feu avec du poisson posé dessus et du pain. Jésus leur dit : « Venez partager le repas ». C’était irréel, un peu comme un rêve. D’abord, la pêche miraculeuse, puis le repas fait de poisson grillé et de pain, symbole du rassasiement miraculeux des foules avec ces mêmes pains et poissons. Après le repas, Jésus demanda à Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu? » Pierre était attristé. « Seigneur, tu sais tout. Tu sais que je t’ai trahi trois fois. » Quand Jésus a dit : « Prends soin de mes brebis », Simon a su qu’il avait été pardonné et qu'il était de nouveau le Rocher, le Roc. Pour lui, c’était comme un nouveau commencement, la naissance d’un nouveau moi reléguant le vieux moi au passé.
« Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps. » Paix et joie! C'est la meileure nouvelle que le monde puisse espérer.
Dimanche des rameaux. Le 28 mars.
La Passion : une ignominie honteuse
L’histoire de la Passion montre ce dont nous sommes capables dans nos pires moments, dans les génocides, les camps d’extermination, l’esclavage ou le travail des enfants. Elle nous révèle que la nature du péché est une ignominie honteuse.
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« En vérité, je vous le dis, l’un de vous me trahira, celui qui mange avec moi ». Il y a des traîtres dans la plupart des tragédies, mais ici le traître est un ami qui mange à la même table. C’est une honte.
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« L’homme que je vais embrasser, c'est lui ». Jésus, était bien connu, et n'avait pas besoin d’une telle trahison venant d'un ami. « Arrêtez-le et emmenez-le ». Non seulement Judas l’a trahi, mais il a aussi organisé son arrestation. C’est honteux.
Devant le sanhédrin, un témoin a déclaré : « Nous avons entendu Jésus dire : Je détruirai ce temple construit par l’homme et en trois jours, j'en bâtirai un autre qui ne sera pas une œuvre humaine ». Quelle accusation c’est cela ? C'est un témoignage honteux.
«Es-tu le Messie, le fils béni de Dieu ? ». Il y avait eu plusieurs messies à cette époque, et tous étaient fils d’Adam et fils de Dieu. C’était un piège honteux.
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L’accusation devant Pilate n’était pas un blasphème, mais une menace politique pour l’establishment romain. L'accusation est devenue un jeu de pouvoir. Pilate n’a trouvé aucun motif de condamnation mais a fait flageller puis crucifier Jésus. C’est une lâcheté honteuse.
Les soldats se rassemblèrent tous et donnèrent libre cours à leur cruelle furie. Ils placèrent sur lui une couronne d’épines, frappèrent sa tête avec un roseau et crachèrent sur lui, disant : «Salut, roi des Juifs!» Cela rappelle les lynchages de masse pendant l’esclavage américain.
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Après sa crucifixion, ceux qui passaient par là, disaient : « Sauve-toi toi-même en descendant de la croix ». Les scribes et les principaux prêtres se moquaient également de lui : « Il a sauvé les autres et il ne peut se sauver lui-même ». Sarcasmes honteux face à la mort.
Lors de la vénération de la croix le Vendredi Saint, le chœur chante L'Improperia ("Mon peuple, que t'ai je fait?) (https://www.youtube.com/watch?v=Ynf-2i01nqg&ab_channel=PapalMusic)
Connaitre la foi. Les 14 et 21 mars
Le péché originel et l’origine du mal
On nous a tous raconté l’histoire du péché originel commis par Adam et Eve et comment ils ont désobéi à Dieu et ont été expulsés du Paradis. Beaucoup de gens ne se posent pas de questions et sont satisfaits de la façon traditionnelle de rapporter cet épisode. D’autres veulent le concilier avec les données de la science et une compréhension plus profonde de la Bible.
L’histoire biblique a commencé environ 2000 ans avant Jésus Christ quand Abraham a quitté Ur en Mésopotamie dans une migration qui dura de longues années. C’est au cours de cette migration que Dieu lui a parlé. Avant Abraham, c’est un temps dont on ne peut rien dire de sûr.
L’histoire d’Abraham commence au chapitre 12 du livre de la Genèse. Ce qui est dit dans les onze premiers chapitres n’est pas historique mais étiologique, principalement pour expliquer l’origine des choses, du monde, de l’humanité et l’origine du mal.
Dans le chapitre 1 de la Genèse, Dieu créa toutes choses en sept jours. « Dieu créa l’humanité à son image; à l’image de Dieu, il les créa. » Toutes choses étaient bonnes : « Dieu regarda tout ce qu’il avait fait et le trouva très bon. » Après cette vision optimiste de la création, nous avons une deuxième histoire de la création qui se transforme en désastre, et après cela, une histoire de meurtre et plus tard encore, la quasi-extermination de la race humaine dans le Déluge. Prises ensemble, ces trois histoires catastrophiques suggèrent que la race humaine semble tournée vers le mal et seule une intervention directe de Dieu peut la sauver.
Avez-vous déjà été dupé par un vendeur intelligent pour acheter quelque chose que vous avez regretté plus tard ? C’est la même histoire qui est arrivée à Adam et Eve. « Le serpent dit à la femme : « Quand tu mangeras des fruits de cet arbre, tes yeux s’ouvriront et tu seras comme un dieu. » C’était un piège. La femme a dit à Dieu : « Le serpent m’a trompé, alors j'ai mangé du fruit. » La punition était inégale : le serpent était maudit mais pour Adam et Eve c’était la peine de mort à la fin de la vie. Le meurtre d’Abel était beaucoup plus grave : c’était un meurtre prémédité de la pire espèce, un fratricide, le meurtre d’un frère en chair et en os. Cette fois, la punition est légère : sentiments de culpabilité pour le reste de la vie de Caïn mais pas de peine de mort.
Au temps du Déluge, le mal avait envahi tous les aspects de la vie. « Dieu vit combien était grande la méchanceté des hommes et que dans leur cœur, il n’y avait que du mal. » Dieu regretta d’avoir fait l’humanité. Il entreprit de la détruire et de repartir sur de nouvelles bases en créant Noé et sa famille.
La signification de ces histoires dans les temps anciens est claire : alors que la création de Dieu est bonne, le mal était présent dès le début. Nous ne saurons jamais d’où vient le serpent maléfique. Adam et Eve étaient innocents à la création mais sont devenus mauvais après le premier péché et nous ne savons pas pourquoi. Il semble que le cœur humain soit corrompu et irrécupérable. Dieu a dû intervenir. Il l’a fait avec Abraham. puis Jésus Christ, et il est à l’œuvre depuis dans le cœur de tous les hommes.
Connaitre la foi – 28 février - 7 mars
La révélation comme expérience personnelle
Nous avons probablement entendu parler de Dieu la première fois quand nos parents nous ont emmenés à l’église. Pour un petit enfant, une église est un endroit étrange. Personne n'a le droit d'y parler et de s'y promener. Vous devez vous agenouiller ce qui est inconfortable. On dit que Jésus est dans le tabernacle, et c’est pourquoi un peu de lumière est toujours allumée dans une lampe spéciale.
Enfant, nous avons appris à prier avant de nous endormir. On priait son ange gardien pour protéger maman, papa et toute la famille. C’était une époque où les anges occupaient une place prépondérante dans la religion. Aujourd'hui, beaucoup de gens rejettent la religion dans sa globalité à cause de cette phase enfantine.
Là où j’ai grandi, toutes les écoles publiques et privées enseignaient l’éducation religieuse. Il s’agissait principalement de mémoriser des formules toutes faites. Je les connaissais toutes. C’était comme réciter l’alphabet. La révélation relevait fondamentalement de la doctrine de l’église et toutes les questions autour de la révélation ont été abordées dans le catéchisme : la création, le péché originel, la vie et la mort de Jésus-Christ, les dix commandements, les sept sacrements et les prières quotidiennes. L’accent était principalement mis sur l’église, la mémorisation et l’obéissance.
Avec Vatican II est venue l’idée que Dieu se révèle par lui-même et c’est ce que nous appelons "révélation". Il a fallu des années pour que cette idée se répande. Puis vint le renouveau charismatique marqué par la découverte de notre propre relation avec Jésus. Cela arrivait souvent lors d'une retraite. Me forger une relation personnelle avec le Fils de Dieu a été une nouvelle découverte pour moi et pour beaucoup; c’était vraiment Dieu qui se révélait.
La révélation ne se rapporte pas seulement à la doctrine de l’Église; elle concerne aussi la vie quotidienne. Notre conscience est la voix de Dieu sur ce qu’il faut faire dans les situations difficiles. La conscience de beaucoup de gens est muette ou déformée, comme c'est le cas pour les fonctionnaires publics corrompus. Dieu parle d’abord par le bon sens et la raison; nous pouvons souvent apprendre des autres qui sont bien informés sur des questions particulières. Nous pouvons aussi entendre les exhortations de Dieu en les répétant dans notre esprit et en pesant le pour et le contre.
Le canal le plus important de la révélation est la bible. Elle est expliquée tous les dimanches, mais nous devrions compléter cela par la lecture personnelle. La lecture des Écritures mérite d’être régulière, voire quotidienne. Par les Écritures, Dieu se révèle dans un flux constant d’interactions.
Question de réflexion: Où vous situez-vous?
Que représente fondamentalement pour vous la révélation :
- les dogmes, les règles et les pratiques de l’église considérée comme une institution?
Ceci a pour avantage de vous apporter une foi solide et immuable.
- l'adhésion personnelle à Dieu, dans une rencontre subjective?
Cela vous inscrit dans une foi interpersonnelle forte qui vous donne la foi et l’espérance dans les moments difficiles.
- une relation personnelle avec Dieu dans le contexte de l’Écriture et de l’Église institutionnelle?
Connaitre la foi – 14 & 21 février
Qu’est-ce que le péché ?
Beaucoup de gens définissent le péché comme désobéissance, qui est la définition traditionnelle. Violer les dix commandements—ne pas tuer, voler ou être infidèle dans le mariage—fait référence à des péchés bien connus, mais ceux-ci ne s’appliquent pas aux événements quotidiens courants. Les enfants apprennent l’obéissance à la maison et à l’école, mais pour les adultes, la vie est plus complexe que de suivre des préceptes comme pour les enfants. Dans l’Église catholique, il y avait autrefois beaucoup de règles et d’obligations qui, pour la plupart, ont disparu ou ne sont pas appliquées. De plus, selon saint Paul, « le péché n’est pas imputé quand il n’y a pas de loi » (Romains 5:13). D'où l'interrogation : où se situe notre responsabilité en définitive ?
Le péché a une dimension personnelle et psychologique : après un comportement répréhensible, nous pouvons ressentir de la culpabilité, des remords et de la honte. Les parents et des personnalités influentes peuvent aussi manipuler notre culpabilité pour obtenir notre soumission et la honte a souvent été utilisée dans les écoles en forçant un élève à porter un bonnet d'âne ou à s'assoir dans un coin.
Nous sommes créés à l’image de Dieu; par conséquent, tout comportement qui défigure cette image est une offense au créateur. Dans la vie publique et les affaires, les comportements même corrompus ne sont pas poursuivis s'ils ne transgressent aucune loi ni règle. Dans les relations personnelles aussi, il y a beaucoup de mots et d'attitudes méchants voire offensants qui n'enfreignent aucune règle d'usage. Et certaines choses que j’ai pu dire ou faire me rendraient embarrassé ou honteux si elles étaient révélées. C’est notre conscience par la culpabilité et la honte qui devrait nous dire si nous avons fait quelque chose de mal.
De ce point de vue, nous pouvons dire qu’un péché est une honte blessant notre nature humaine et divine. C’est quelque chose dont nous ne pouvons pas être fiers en tant que créatures de Dieu et disciples du Christ. Le péché est une offense et une trahison du salut et de la grâce divine reçue à la naissance. Cette disgrâce c'est comme une brute manipulant une porcelaine chinoise.
Il y a une nouvelle forme de disgrâce (ou déchéance) humaine qui n’existait pas il y a cinquante ou cent ans : perdre son temps et sa vie. En période de pénurie, tout le monde devait travailler, même les enfants, certains dans des usines, d’autres étaient envoyés comme apprentis pour apprendre un métier. En nos temps d’abondance, les adultes américains passent en moyenne 4 heures par jour, voire 7 heures pour les personnes de plus de 65 ans, à regarder la télévision, ne trouvant pas grand-chose d’autre à faire. Sur les téléphones mobiles, ce sont plus de trois heures par jour et même 5,7 heures pour les personnes nées entre 1981 et 1996.
On peut apprendre beaucoup en regardant la télévision de façon sélective et le téléphone est un outil très efficace, mais les adultes doivent-ils consulter leur téléphone 58 fois par jour, comme c’est le cas actuellement ? Aujourd’hui, les réseaux sociaux sont devenus une source majeure de mauvaise information et de polarisation nationale. Nous n’avons qu’une seule vie : ne la gaspillons pas par l'usage excessif des médias. Dans notre monde contemporain, les péchés d’omission sont devenus une cause majeure de déclin spirituel, simplement en ne faisant rien de constructif. Ils concernent les actions positives que nous n’avons pas faites pendant les sept heures par jour passées devant la télévision et au téléphone. Le temps perdu ne revient pas. Et c’est ainsi qu'on peut gâcher sa vie.
Questions de réflexion : Qu’est-ce que le péché pour vous?
- désobéissance aux règles apprises dans l’enfance?
- comportements qui déshonorent notre nature divine?
- péchés d’omission quand nous gaspillons notre vie ?
Connaitre la foi – 31 janvier-7 février
Quelle est votre image de Dieu?
Pour St. Anselme du 11ième siècle, Dieu est plus grand que tout ce que nous pouvons imaginer, mais si nous voulons nous le représenter pour prier il nous faut utiliser notre imagination. Une image très courante est celle de Michelangelo dans la chapelle Sixtine, reproduite ci-dessus. Il est très courant de représenter Dieu comme un vieil homme (le vieil âge est un symbole de la sagesse), mais beaucoup de gens trouvent cette image insatisfaisante.
D’après la théorie du Big Bang, l’univers a commencé il y a 13,8 milliards d’années environ, et il va disparaître dans l’obscurité dans un avenir très éloigné. Dieu est en dehors du temps et de l’espace, comme une formule mathématique. S’il y avait une gigantesque formule pour tout l’univers, Dieu l’aurait utilisée pour créer l’espace et le temps. Une formule mathématique pour l’univers serait infiniment grande, mais en Dieu une telle formule serait infiniment petite, parce que Dieu est totalement en dehors de l’espace.
Pour Dieu, “un jour est comme mille ans et mille ans c’est comme un jour,” écrit St. Pierre dans sa seconde lettre. En Dieu il n’y a ni passé ni futur, seulement un éternel présent. Il est courant de demander, “si Dieu peut prévoir l’avenir, pourquoi ne prévient-il pas les fléaux avant qu’ils n’arrivent?” En Dieu le passé et l’avenir sont un, mais pas pour nous. Les décisions prises dans le passé affectent notre futur, mais en Dieu il n’y a pas de futur séparé du passé. Dieu est en dehors du temps. Il nous appartient de gérer les fléaux avec l’aide de Dieu.
En Jésus-Christ le Dieu infini est entré dans l’espace et le temps. “Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création.” En lui, le visible est l’image de l’invisible. “En lui Dieu s’est plu à faire habiter toute la plénitude.” Quand nous contemplons le fils de Dieu, nous n’avons plus besoin de l’imaginer.
Nous n’avons pas d’image ni de portrait de Jésus. Le linceul de Turin nous donne une idée, mais nous avons besoin de plus. Au cours des âges, les images de Dieu ont souvent changé. Il y a deux ou trois générations, on voyait Dieu comme sévère, austère, prêt à punir. Beaucoup de gens vivaient dans la peur de Dieu, peur de l’enfer, du purgatoire, et même dans la peur de l’Église. En ce temps-là les châtiments corporels étaient courants, sous la forme de claque, la fessée, l’humiliation. Cela était courant tant dans les écoles Catholiques que publiques. On avait l’impression que tout était péché. De nos jours nous avons une image opposée: Dieu est vu comme undulgent et débonnaire; on a tendance à croire que l’enfer est vide.
Les artistes ont créé de nombreuses images du Christ et des saints. Il y a l’art gothique, baroque, et l’art moderne. Dans presque toutes les églises il y a une statue de Marie, de Joseph, du Sacré Coeur, et peut-être de St. Antoine. Il se peut qu’on chante le grégorien en Latin ou des rythmes de rock & roll à la guitare. Qu’est-ce que vous préférez?
Questions de réflexion: Quelle était votre image quand vous avez grandi, et maintenant? Selon l’art Gothique, l’art moderne, ou l'art local et national? Le chant grégorien ou la musique moderne? Quelle est votre image préférée de Jesus, de Marie, ou d'un saint patron?
Connaitre la foi – 17-24 Janvier
Toute la Creation est à l’image de Dieu
Selon la science, l’univers a commencé il y a 13,8 milliards d’années. Comment? La réponse la plus simple c’est que Dieu a tout créé du néant. La science ne peut pas expliquer comment tout a commencé, seulement ce qui s’est passé après le Big Bang.
Le premier chapitre du livre de la Genèse décrit la création en sept jours. Après chaque jour Dieu vit que cela était bon. Le sixième jour “Dieu créa l’homme à son image; à l’image de Dieu il le créa.” À la fin du sixième jour, "Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et cela était très bon.”
C’est toute la création qui est faite à l’image et à la ressemblance de Dieu, parce que toute la création est infusée par l’énergie et la sagesse divine. Dans chaque vase d’argile on peut voir les empreintes digitales du potier, et dans toute oeuvre d’art on peut lire l’esprit de son créateur. Comme le dit le psalmiste, “les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’oeuvre de ses mains, le firmament l’annonce.”
Nous n’avons jusqu’à présent qu’une vue partielle de la création. Qu’en est-il de la violence, de la mort, de la désintégration, la souffrance, la mort, et le déclin moral qui sont présents dans tout l’univers et que nous ressentons tous les jours? La seconde histoire de la création dans le livre de la Genèse adresse cette question. Nous connaissons tous l’histoire d’Adam et d’Ève dans le jardin d’Éden, comment ils ont mangé de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, et comment ils ont été expulsés du jardin du bonheur éternel. Il faut éviter les deux interprétations extrêmes de ce texte. Pris à la lettre, ce texte est en conflit avec la science, et le rejeter complètement ne laisse aucune réponse à la question du mal dans le monde.
Dans le premier livre de la Genèse nous lisons que tout ce que Dieu a fait est bon, et dans le deuxième, qu’après la chute, tout est mauvais. On ne peut pas complètement réconcilier ces deux points de vue, parce que la violence, la mort, et le mal sont un mystère que nous ne pouvons pas résoudre avec des concepts humains.
“À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas, qu’est donc le mortel, que tu en gardes mémoire, le fils d’Adam, que tu en prennes souci?” L’histoire de la création de l’univers et la présence du mal dans le monde ne peuvent pas être interprétées séparément. Parce que Dieu prend souci de ses fils et filles il va fournir progressivement une répone partielle à nos questions. En deux mots, il faut lire la création à la lumière de la rédemption et inversement. Nous allons adresser cette question dans les semaines qui viennent.
Questions de réflexion: Quelle est votre image préférée de la création? Un coucher du soleil sur la plage? Le ciel étoilé dans une nuit noire? Des images du cosmos? Des fleurs? Le sourire innocent d’un enfant? Comment réconcilier cette image avec la présence du mal dans le monde?
Janvier 2021
Comme les mages, suivons notre étoile!
“Laisse ton pays et va dans un endroit que je t’indiquerai.” C’était l’appel de Dieu fait à Abraham, mais les Mages devaient avoir reçu un appel semblable. Ils étaient envoyés pour adorer le roi des Juifs, mais ils ne savaient pas où. Après avoir consulté le roi Hérode, l’étoile qu’ils avaient vue en Orient reapparut. “Quand ils virent l’étoile ils étaient très heureux et pleins de joie.” L’étoile n’était pas seulement leur guide mais le symbole de leur recherche: il représentait l’Emmanuel ou la présence de Dieu parmi eux. Quand ils trouvèrent l’enfant et Marie dans leur pauvre logis, ils s’agenouillèrent pour l’adorer, bien qu’il n’eut aucune apparence de royauté. C’est seulement à travers leur foi qu’ils purent reconnaitre la divinité dans son humanité.
Comme les Mages, suivons notre étoile. Nous ne sommes pas les produits d’une production de masse; au contraire, chacun d’entre nous est unique dans ses empreintes digitales et sa face. Dieu nous tient dans la paume de sa main, et il n’a pas besoin de reconnaissance faciale. “Vois, je t’ai gravé sur les paumes de mes mains; ta [face] est constamment devant moi.” (Isaïe 49: 16). Chacun d’entre nous a une mission ou un rôle à jouer dans le royaume de Dieu.
Le sens de la vie est dans sa mission; mission et sens de la vie sont basés sur la foi. On s’engage dans une carrière sans avoir où elle va nous mener. On tombe amoureux et on se marie sans en savoir les conséquences. S’engager dans l’avenir suppose une foi dans l’avenir, et s’engager dans une mission requiert de bannir la crainte. “Ne crains pas, car je suis avec toi. Ne guette pas anxieusement car je suis ton Dieu. Je te rends victorious et je t’aide; je te soutiens de ma droite victorieuse.” (Isaïe 41: 10). Traverser un précipice sur un pont suspendu requiet de la foi. “Ne drains pas. Je t’ai gravé sur les paumes de mes mains.”
L’avenir se fait par la répétition tu présent. Chaque jour il nous faut avoir confiance dans les quelques talents que nous avons reçus. C’est en les investissant, et en les multipliant, que nous créons notre mission. C’est souvent seulement à la fin de sa vie qu’on peut en deviner le sens. Poursuivons notre étoile! Même s’il y a du brouillard de temps en temps. Comme les Mages, notre recherche va nous mener au roi des rois. “Ne crains pas, car je suis avec toi.”
Un sauveur nous est né,
trésor dans un vase d’argile
Quand le vieillard Simeon vit l’enfant Jésus il s’écria, “maintenant je peux mourir car mes yeux ont vu la lumière du monde.” Il vit l’enfant seulement un bref moment mais tout son être fut inondé de joie. Les bergers de Bethléem furent aussi remplis de joie quand ils trouvèrent un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire, comme les anges le leur avaient annoncé. Mais comment un nouveau-né dans une mangeoire peut-il être un message de joie et de paix?
“Nous portons ce trésor dans des vases d’argile pour qu’on voie bien que cette puissance vient de Dieu et pas de nous.” (2 Corinthiens, 4: 7). Le créateur de l’univers vient comme un nouveau-né pour qu’on voie bien que sa puissance vient d’en-haut et pas de la nature ou des hommes. Ce vulnérable nouveau-né fut la victime de la rage meurtrière d’Hérode qui tua tous les enfants de son âge, mais sa vie n’était pas dans les mains des puissants de ce monde. Cela donne paix et joie à tous les hommes de bonne volonté.
Marie était un vase d’argile qui portait le trésor du monde. Elle aurait pu s’attendre, d’un point de vue humain, à ce que le Fils du Très Haut promis par l’ange allait naitre dans un palais ou un endroit sacré. Mais cet enfant couché dans une mangeoire était un trésor invisible aux yeux du monde mais ouvert à notre admiration devant la grandeur de Dieu.
Quand les Mages apportèrent de l’or, de l’encens, et de la myrrhe, Marie a pu penser que son fils était finalement reconnu comme roi; au contraire, la famille dut s’enfuir en Égypte. Quand la famille revint de l’exil, trente ans passèrent sans évènement spécial. Mais où est donc le Fils du Très Haut?
Où est Dieu aujourd’hui? Il est caché dans des vases d’argile. “Le royaume de Dieu est parmi vous” a dit Jésus. Il ne dépend que de nous de le voir— caché dans les vases d’argile tout autour de nous.
Comment trouver Dieu
pendant l'hiver pandémique
Quand on ne voit pas le soleil à cause des nuages, on sait qu’il est toujours là parce qu’il y a de la lumière dans les nuages. Quand Dieu semble absent dans la douleur, la colère et les affaires, nous savons qu’il est toujours là parce qu’il est présent dans notre douleur et colère.
Comment trouver Dieu dans la peine. C’est dans la douleur même qu’on peut trouver Dieu quand on la rapporte à sa source. “Pourquoi cela m’arrive-t-il, à moi?” Voilà une question honnête qui demande une réponse. “Jusques à quand, Seigneur, appellerai-je au secours sans que tu écoutes, crierai-je vers toi: "A la violence!" sans que tu sauves?” Ce sont les premières paroles du prophète Habaquq dont toute l’oeuvre fait écho. Les Juifs ont attendu pendant des siècles sans réponse. “Dieu ne nous donne pas de signe; les prophètes nous ont délaissés, et personne ne sait combien de temps cela va durer.” (Psaume 74) On aimerait recevoir une réponse d’en-haut, mais la seule réponse peut venir de l’intérieur de soi. Le psalmiste continue, “le jour t’appartient, et aussi la nuit. C’est TOI qui a établi le soleil et la lune. C’est TOI qui as fixé les limites de la terre. C’est TOI qui a fait l’été et l’hiver.” La joie et la souffrance viennent tous les deux d’en-haut. La paix nouv vient de l’acceptation non pas de la révolte. La souffrance dans le fauteuil du dentiste devient tolérable quand on l’accepte et on se relaxe. Quand le soleil se cache, on sait qu’il va revenir.
Comment trouver Dieu dans la colère. Quand on ne gère pas sa colère, celle-ci se tourne en agression contre les autres, mais quand on la rapporte à Dieu on peut entendre une réponse venue de l’intérieur. “Pourquoi voiles-tu ta face et oublies-tu notre malheur et notre oppression? Est-ce que tu nous as rejetés pour toujours?” L’absence de Dieu dans notre peine se tourne en colère contre son apparent rejet, mais quand on exprime sa colère et on l’objectifie on peut réfléchir à son sujet. Quand un petit enfant s’écrie, “Papa, je te hais! Je te hais!” le père n’est pas offensé mais est prêt à prendre l’enfant dans ses bras. Jérémie a exprimé sans colère avec défis: “Tu m’as déçu, Seigneur, et j’ai été déçu; tu étais le plus fort et tu as gagné. On me tourne en ridicule et on se moque de moi tout le jour.” Le Seigneur ne s’est pas offensé et lui a répondu, “gère ta colère et reviens à moi; tu es toujours mon prophète comme tu l’as toujours été.” Nous sommes et avons toujours été les enfants de Dieu.
Comment trouver Dieu dans nos oeuvres et les autres. “Ce que vous faites au moindre de mes frères et de mes soeurs, c’est à moi que vous le faites.” Pendant la pandémie nous avons maintes occasions de faire quelque chose pour autrui, comme donner un coup de fil ou envoyer un mail pour les encourager ou simplement pour rester en contact. Bien sûr, il y a les travailleurs indispensables. Plus modestement, on se soucie des autres quand on suit les consignes recommandées pendant la pandémie.
Quand Dieu se cache derrière les nuages, on sait qu’il est toujours là.
Hiver pandémique et autosuffisance
L’hiver pandémique a duré trop longtemps! Nous sommes fatigués, on s'ennuie, on est en colère! Pour ce long hiver, nous devons devenir plus actifs et indépendants. Voici quelques exemples.
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Il faut sortir de son isolement. Donnez un coup de fil à des amis et des membres de la famille. Organisez une rencontre Zoom ou Whatsapp.
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Parfois il est bon d’exprimer ses sentiments négatifs pour être plus amène de les contrôler. Ce faisant, on peut aider autrui à exprimer plus à contrôler leurs sentiments négatifs.
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Il est bon de cultiver son esprit avec des lectures ou des programmes éducatifs. Une augmentation de connaissances est aussi une augmentation spirituelle.
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Écrivez des lettres et des emails. Ou commencez un journal. Ou faites une promenade dans le voisinage.
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À l’occasion, régalez-vous avec une friandise pour vous remonter le moral et soutenir les autres.
La plupart d’entre nous ont grandi dans l’acceptation passive du monde adulte, mais les choses ont changé. Aujourd’hui les jeunes ne veulent plus être sermonnés; ils veulent être traités comme des partenaires actifs. Dans notre foi, il nous faut aussi grandir en autosuffisance et maturité. Nous avons tous besoin de l’église, mais nous faut aussi compléter ce nous trouvons dans notre paroisse. La foi est une lumière vacillante qui va mourrir si nous ne la nourrissons pas selon nos besoins.
Sois un chercheur actif! L'internet est une bonne source d’information qui complète les livres. Il y a les chaînes de télévision religieuses. Youtube.com est une bonne source d’inspiration. Les blogs peuvent élargir notre horizon. Il y a les dévotions traditionelles comme le chapelet, la prière du soir, et la lecture biblique.
« Le sabbat est fait pour l’homme et non pour l’homme pour le sabbat » (Mc 2, 27). Si notre paroisse nous semble ennuyeuse la plupart du temps, elle ne remplit pas sa fonction spiritualle et il nous faut chercher ailleurs. Une église peut ne pas être en mesure de satisfaire les besoins de tout le monde; dans ce cas, ceux qui se sentent frustrés doivent activement chercher une autre paroisse pour y trouver la nourriture spirituelle dont ils ont besoin.
L'église doit aider les gens à faire grandir leur foi en favorisant leur formation, notamment lors de programmes spéciaux pendant l’Avent et le Carême. Nous pouvons aussi joindre un petit groupe pour écouter et partager nos expériences. De fait, Facebook rassemble plus de membres que toutes les églises chrétiennes réunies, et nombreux sont ceux aqui consultent Facebook tous les jours and même plusieurs fois par jour. Les églises devraient aussi avoir de tels groupes; essaie d'en trouver un.
C'est long, l'hiver pandémique! On est las. On est en colère. On s'ennuie. Il faut faire quelque chose. Cet hiver va sans doute durer jusqu'au printemps prochain.
Les vocations laïques & le nombre de prêtres
Trop de prêtres? Bien sûr que non! Pas assez de laïcs engagés, c’est sûr. Est-ce qu’il y a une relation entre les deux? Est-ce qu’il y a plus de laïcs engagés quand il y a moins de prêtres? Ce n’est pas certain.
Ces vingt ou trente dernières années, la population catholique dans le monde a augmenté mais le nombre des prêtres a baissé. Dans certains pays d’Amérique Latine il y a un prêtre pour 5,000 et même 10,000 catholiques. Aux Philippines la proportion est un prêtre pour 8,000 et à Manille un pour 20,000. Il y a environ 50,000 paroisses dans le monde sans prêtre résidentiel. Le résultat c’est que des catholiques ont quitté l’église, ou ont rejoint d’autres églises, ou ont abandonné toute religion.
Les vocations laïques peuvent changer cela. Un exemple bien connu est celui de Frère Mike Velarde de Manille. Il n’a reçu aucune formation cléricale mais il a créé un mouvement qui mobilise des milliers de personnes. Est-ce que vous savez que les messes qu’il organise dans un parc public de Manille attirent plus de gens qu’aucune autre messe dans le monde? Il prêche régulièrement sans formation académique, comme le font beaucoup de dirigeants du mouvement charismatique. Je l’ai vu en Amérique Latine. Dans la ville de Guatemala il y a près de mille prédicateurs laïcs qui prêchent dans des groupes charismatiques. Environ vingt d’entre eux le font à temps complet.
Quand il n’y a qu’un prêtre pour cinq ou dix paroisses comme c’est courant en Europe, ces paroisses meurent lentement à moins qu’il y ait des volontaires laïcs. Quand les laïcs s'engagent dans une paroisse, la musique et le chant prennent vie. Alors il peut y avoir un tambour, des guitares, un piano numérique, un choeur dynamique, et une assemblée qui chante avec enthousiasme, y compris les prêtres et les acolytes.
Voici quelques exemples exceptionnels. Dans un petit village sans prêtre et sans site internet, la paroisse s’est mise à aider les émigres et les immigrants. Pendant la messe les gens ont appris le Notre Père en Aramaic, la langue parlée au Moyen-Orient du temps de Jésus. Dans une autre église pendant la pandémie, les paroissiens ont appris la langue des signes. Quand le diacre invite les gens en langue des signes à échanger le signe de la paix, toute l’assemblée, y compris les enfants, échangent la paix en signes. Dans un autre petit village où l’église contient de telles belles fresques qui se délabrent, une association de 127 membres s’est donné comme mission de les restaurer dans leur état original. Dans un autre village sans prêtre, la vie paroissiale est vivante grâce au boulanger qui est un diacre et à un travailleur d’usine à la retraite qui est un membre important du choeur de la paroisse. La vocation de chacun c’est d’utiliser ses talents.
Trop souvent le clergé veut inconsciemment tout contrôler et ainsi gardent les laïcs dans un état inférieur. Est-ce qu’on peut dire que quand il y a moins de prêtres il y a plus de vocations laïques? Non. Seulement si le clergé encourage et soutient fortement l’engagement des laïcs dans leur paroisse.
L’Église serait bien différente si la hiérarchie soutenait le dévelopement des vocations laiques en créant des séminaires pour les ministères laics! Heureusement tel est déjà le cas dans de nombreux pays dans le monde.
MESSE DU DIMANCHE
Dévotion privée ou célébration communautaire ?
Pourquoi aller à la messe le dimanche ? Trois réponses viennent à l'esprit.
1. C’est la tradition de ma famile. La messe est l’un des sept sacrements. Aller à la messe est une obligation depuis toujours.
2. À l’église, je me sens proche de Dieu. J’aime certains chants traditionnels comme le Gloria, le Credo et quelques cantiques bien connus. Autrefois (et même aujourd’hui), les gens récitent le chapelet pour ressentir la présence de Dieu. Au début, il est bon de s’agenouiller et de prier en silence. Et il y a les temps forts de la consécration et la communion. Certaines personnes restent après la messe pour prier plus longtemps. La messe se termine souvent par une prière à la Vierge Marie.
Il y a d'autres dévotions à part la messe. Il y a la pratique de la communion chaque vendredi du mois pendant neuf mois consécutifs, parceque le Christ a promis à sainte Marie Alacoque que l’on ne mourra pas sans la grâce du pardon final. Dans de nombreuses paroisses il y a l’adoration perpétuelle du Saint Sacrement qui a été pratiquée pendant des siècles. Malheureusement ces dévotions traditionelles n'inspirent pas beaucoup les jeunes.
3. Avant Vatican II, la participation à la messe était individuelle et personnelle : on pouvait venir à l’église avec ou sans missel, suivre la messe en latin ou prier individuellement, communier ou non. Au fond, c’était une pratique personnelle et individuelle. Aujourd'hui, le vocabulaire a changé et on parle de « célébrer l’Eucharistie » plutôt que d’« offrir le Saint Sacrifice ». Aujourd'hui on « célèbre » l'Eucharistie avec des pratiques communautaires qui exigent la participation active de tous. La musique et les chants sont modernes et la chorale doit faire participer les fidèles plutôt que de simplement donner un concert. Il y a des dialogues avec le prêtre et pas seulement des réponses stéréotypées comme « Amen » ou « Et avec votre esprit ».
A la messe, nous célébrons la présence du Christ dans l’Eucharistie, mais sa présence a été comprise et vénérée différemment au fil des ages. Pour certains, le prêtre est presque aussi sacré que le pain et le vin puisque c’est lui qui les consacre. Pour d’autres, c’est dans les sept sacrements que nous trouvons la présence du Christ. Aujourd’hui, on peut aussi trouver le Christ dans la communauté des fidèles, à la lumière de sa promesse : « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d' eux ».
Dans cet esprit, beaucoup de chrétiens veulent que l’Église soit une véritable communauté où les gens se connaissent, où ils peuvent partager et discuter des problèmes personnels, familiaux et sociaux à l'inverse de ce qu'on peut observer dans notre société de consommation égocentrique. L’église locale doit être le corps du Christ comme une réalité vivante, pas seulement comme une organisation écclesiastique. Cela exige une conception assez différente de la paroisse et un rôle différent du prêtre. C’est ce que beaucoup de croyants attendent, particulièrement les jeunes, prêts à tout abandonner si ce n'est pas le cas.
4. De nos jours nombreux sont ceux qui ne vont plus à la messe du dimanche, sans doute parce que celle-ci n’a jamais été une tradition familiale. Peut-être aussi parce que beaucoup de gens sont en quête de spiritualité plutôt que de religiosité institutionelle.
Où en êtes-vous ? Quel sera votre trajectoire spirituelle pendant les 10 ou 20 prochaines années? Quel héritage spirituel voulez vous transmettre à vos enfants ?
Confiance dans l'Église-institution
La confiance est le ciment qui maintient la cohésion de la société. À la question « Peut-on faire confiance à la plupart des gens? » plus de 60% des personnes interrogées ont répondu "oui" en Scandinavie et en Chine, 38% aux États-Unis, 30% au Royaume-Uni et 3% aux Philippines. En France, seulement 21% ont généralement une attitude positive (de 2009 à 2019) envers la politique; 79% ont des sentimnents négatifs. Aux États-Unis, la confiance dans le gouvernement a baissé de 70% en 1958 à 20% en 2015. La confiance dans les églises est tombée de 68% à 36%. Pouvons-nous—ou devenons-nous — faire confiance à l’Église- institution?
Avant le Concile Vatican II, les gens faisaient généralement confiance à l’Église et au clergé. C’est dans les années 1960 qu’est apparu le clivage entre progressistes et conservateurs, tant dans les Églises catholiques que protestantes. Les chrétiens ont adopté le langage politique des politiciens. Beaucoup de catholiques progressistes voulaient plus de changement et ils ont commencé à qualifier la hiérarchie «d’église institutionnelle». Une autre distinction est apparue parmi les jeunes entre spiritualité non religieuse et religion institutionnelle. Schématiquement, la méfiance de l’église-institution a été créée principalement par l’insatisfaction des progressistes concernant l’absence de changement dans l’église mais aussi par l’intérêt croissant pour une spiritualité non-religieuse. D’où la question, les bons catholiques peuvent ou doivent-ils faire confiance à l’Église-institution ?
La méfiance et le doute font partie de la foi adulte. Croire au Père Noël et aux responsables d’église comme s’ils étaient le Père Noël est naïf. L’esprit critique est une saine attitude de foi. Pourtant, c’est la confiance qui est le ciment des églises et des sociétés. Sans sa foi qui lui est propre, l’église n’est pas beaucoup plus que n’importe quelle institution sociale.
La foi religieuse est une vertu théologique, c’est-à-dire quelque chose d'acquis par l’effort et la pratique. Il faut se retenir pour ne rien dire de négatif d'un ami quand nous sommes déçus et doutons de sa loyauté. Il faut de la volonté pour avoir confiance en Dieu quand il semble absent. La situation de l’Église est pire : Il est bien facile de saisir ses faiblesses et son absence d’initiatives en temps de crise— et nous sommes critiques à juste titre — mais il faut beaucoup d'efforts pour voir le bon coté et pour garder le silence sur ce qui nous heurte. Il faut un effort pour garder foi en Christ, le chef de l’Église, lui qui a choisi des hommes faillibles comme serviteurs.
Au cours de ma vie, mon cheminement m'a fait passer progressivement de la croyance enfantine au Père Noël à une foi critique après Vatican II, puis à une attitude hyper-critique dans les années 70 et 80, enfin à une foi plus sobre ces dernières années, à la fois critique et confiante. Il n’y a pas de foi adulte sans se poser des questions, mais à la longue, la méfiance détruit la foi et l’église toute entière.
Beaucoup de nos contemporains semblent prisonniers de leur conservatisme dogmatique ou de leur libéralisme hyper-critique. Les deux modes ne sont pas souhaitables. A chacun de choisir son attitude. Et vous, où en êtes-vous?
Le salut par la foi,
sans les oeuvres ?
La question du salut par la foi est au centre de la théologie de saint Paul et a été posée à nouveau pendant la Réforme. Il s’agit d’un sujet difficile et controversé. Plutôt que de présenter la discussion de St. Paul il y a 2 000 ans, je vais préciser la question telle qu’elle se présente aujourd’hui. Il y a des points de vue contradictoires sur le salut qui peuvent être évités si nous discutons non pas les développements théologiques mais les dimensions pratiques du salut. Je distinguerai le salut considéré comme 1) doctrine, 2) pratiques religieuses et 3) vertus théologiques. En voici un résumé simplifié.
1. La doctrine de la foi. Chaque dimanche, nous répétons notre profession de foi et chaque année, pendant la veillée pascale, nous renouvelons les promesses du baptême. Nous sommes habitués à l’idée que le salut vient par la doctrine de la foi. Depuis l’enfance, nous avons accepté l’enseignement de l’église disant que nous n'allons au ciel que si nous sommes baptisés et sans aucun péché mortel. Rien de plus? Non. « Le salut par la foi seule » [sans les oeuvres] est souvent une position polémique, mais les luthériens et les catholiques sont parvenus à un accord dans leur Déclaration commune sur la doctrine de la justification. Cette question controversée semble avoir été réglée.
2. La foi et les pratiques requises. Aucune église ne prétend que le salut est automatique : il implique toujours certaines pratiques, comme la fréquentation de l’église et les quêtes du dimanche Il y a aussi les Dix Commandements et les sacrements. Beaucoup de gens croient le salut leur viendra de quelques bonnes oeuvres et ils se considerent comme de bons catholiques.
3. La pratique de la foi, de l’espérance et de l’amour. « Si j’ai une foi qui peut déplacer des montagnes sans avoir l’amour, je ne suis rien. » (1 Co 13, 1). Il y a la foi reçue en se soumettant à des doctrines et il y a la foi et l’amour gagnés par la pratique religieuse régulière, mais la pratique quotidienne de la foi et de l’amour est quelque chose de plus.
Tout le monde a la possibilité de vivre quotidiennement et concrètement la foi et l’amour en diverses circonstances. Êtes-vous coincé dans la circulation? Ayez foi en la Providence divine. Attendez-vous à l’épicerie? Priez pour tous les gens autour de vous. Vous trouvez-vous dans la salle d'attente du médecin? Fermez les yeux comme si vous faisiez une sieste et reposez vous en Dieu. Vous êtes malade et alité ? Vous avez tout le temps nécessaire pour exprimer votre confiance en Dieu.
Toutes les vertus sont toujours pratiquées au présent. Le courage se manifeste dans les situations dangereuses et non dans des histoires fictives. La sagesse doit être pratiquée lors de choix difficiles et il ne suffit pas de la décrire dans des livres. Les pratiques peuvent être planifiées, mais les vertus se vivent toujours dans le moment présent. La foi, l’espérance et l’amour doivent être pratiqués à l'instant même lorsque l’occasion se présente. Pour cela, nous avons besoin de l’Esprit de Dieu. La raison guide nos croyances et les pratiques religieuses relèvent de la puissance de la volonté, mais pour la pratique de la foi et de l’amour, la raison et la volonté ne suffisent pas.
« Le Christ nous a affranchis »—libérés des passions humaines et de la domination de la raison et de la volonté — parce que « Dieu a envoyé l’esprit de son Fils dans nos cœurs » (4, 6). En étant « baptisés (c’est-à-dire immergés) dans le Christ, nous nous sommes revêtus du Christ ». C’est pourquoi Paul conclut : « Si nous vivons dans l’Esprit, suivons aussi l’Esprit » (5, 26). C’est ce que nous faisons lorsque nous pratiquons la foi, l’espérance et l’amour.
Où en êtes-vous ?
- Votre foi est-elle celle d’un enfant qui accepte les doctrines de l’Église plus ou moins passivement?
- Votre foi se résume-t-elle à vos seules pratiques religieuses ?
- Comment répondez-vous dans des situations de frustration (avec la foi ?), d’irritation (avec le pardon ?) et aux appels de solidarité (en donnant de sa personne ?)
- Comment passer du niveau des pratqiues obligatoires au niveau de la foi, de l'espérance, et de l'amour ?
Reflections pour les situations de colère,
d'amertume, and de polarisation
EN COMPAGNIE DES SAINTS,
nos amis et nos guides
L'IDENTITÉ CATHOLIQUE
A quoi reconnait-on un catholique ? Voici quelques indices.
Les vendredis sans viande. La coutume de ne pas manger de viande le vendredi et de jeûner cinq jours par semaine pendant le carême était la règle pendant des siècles jusqu’à son abolition en 1966. Aujourd’hui, si vous dites que vous jeûnez, on croit que vous êtes musulman. Le jeûne catholique est devenu une anomalie.
Célébration dominicale. Avant Vatican II, tout le monde portait ses habits de «dimanche» pour la messe dominicale. Parce que peu de gens avaient une voiture, on reconnaissait les catholiques lorsqu'ainsi habillés, ils se rendaient à pied à l’église. Aujourd'hui, ce sont les fidèles évangélistes ou traditionnalistes que l'on identifie ainsi. Par le passé, pour bien célébrer le dimanche, le repas familial a toujours été plus riche. De nos jours, les activités familiales sont fragmentées selon l’horaire de chacun des membres.
Les cloches de l’église. En semaine, le temps était rythmé par la sonnerie des cloches des paroisses pour la messe de 7h et à midi pour l’Angélus. Le dimanche, elles annonçaient les diverses messes et les vêpres en fin d’après-midi. A l'occasion de la grand'messe habituellement à 10h, la consécration était solennellement accompagnée par une sonnerie. Les cloches sonnaient encore lors du décès d’un catholique. Aujourd’hui, un appel à la prière du Minaret vous réveillera à 5h du matin si vous logez dans la section arabe de Jérusalem.
Les processions. Au cours des siècles passés, il était d'usage que toute la communauté paroissiale défile dans les rues pour toutes les grandes célébrations, à l'image des défilés d’aujourd’hui pendant les fêtes nationales. Dans la période pré-Vatican II, les processions de la fête Dieu et de l’Assomption ont toujours été bien suivies et duraient plusieurs heures. Les Rogations (25 avril) étaient l'occasion d'une procession dans les champs pour bénir la prochaine récolte. Aujourd’hui, il y a dix fois plus de parades laïques et de marches politiques que de processions religieuses.
Les pèlerinages. Il y a cent ans, les pèlerinages dans le christianisme étaient aussi populaires qu’ils le sont aujourd’hui dans l’islam. Dans mon village, il y avait un pèlerinage annuel à pied vers un sanctuaire à quelques kilomètres de distance, en réponse à un vœu fait dans le passé lointain quand la peste tua la plupart des habitants. De nos jours tout ce qui reste ce sont les pèlerinages à Lourdes.
Les dévotions et le chapelet. Dans la paroisse de mon enfance on récitait le chapelet à 17 heures, juste après l’école. Le chapelet était la dévotion la plus populaire, beaucoup de gens le récitaient et ce, même pendant la messe. Dans les maisons, il y avait un crucifix dans la plupart des pièces et souvent un coin orné d'un autel décoré de fleurs fraîches. Certaines personnes avaient même une statue devant leur cour.
La Messe et l’Eucharistie. Depuis Vatican II, la messe est souvent appelée l’Eucharistie, mais peu de choses ont changé. La fréquentation habituelle a diminué de 30 à 50 pour cent à chaque génération depuis 1960 environ. Par ailleurs, seulement un tiers des catholiques croient en la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie selon le rapport Pew de 2019. Les croyances et les pratiques des catholiques ont radicalement changé.
Beaucoup de catholiques trouvent encore leur identité dans les caractéristiques décrites ci-dessus et à juste titre. Mais la tendance aujourd'hui est de se construire sa propre vision de la foi et des pratiques en réaction contre les recommandations de l'église-institution.
Comment identifier les catholiques aujourd’hui ?
Les catholiques sont des chrétiens. Le Christ est au centre et est le cœur de son église. Dans de nombreux pays, par example dans toute l'Amérique Latine, être chrétien signifie être protestant. Nous devons fièrement affirmer que les Catholiques sont des chrétiens, des disciples du Christ.
Le sens et le message de la liturgie dominicale sont toujours donnés par le texte de l’évangile. En vivant les évangiles, nous devenons évangéliques. Beaucoup d’évangélistes protestants sont plus bibliques qu'évangéliques quand ils placent les histoires de Moïse, Josué, et David au même niveau que celui des évangiles. En pratiquant les évangiles, les catholiques sont évangéliques.
L’Église catholique représente l’unité dans la diversité (en fait, l’unité se fait le plus souvent par la conformité). Il y a unité quand tous souffrent si un membre souffre. Les œuvres de charité sont une caractéristique typique de l'unité catholique. Diversité signifie variété des traditions à travers les siècles. Il y a diversité aussi bien dand les théologies rationnelles que dans les manifestations charismatiques émotionnelles.
L'interpretation catholique est sacramentelle et incarnée. Le Verbe s’est fait chair pour que nous le voyions et le consommions. Les rituels et les sacrements sont des signes visuels de l’unité mais aussi de la diversité des croyances et des pratiques catholiques. L'atmosphère des célébrations est particulièrement recueillie lorsqu'elles sont émouvantes dans leur déroulement.
Comment définissez-vous l’identité catholique dans le passé et de nos jours?